Le Pôle Promotion / Développement / Communication

Publié le 05/02/2021

Après le Pôle Administratif / Clubs la semaine dernière, nous continuons notre présentation des différents pôles du District avec le Pôle Promotion / Développement / Communication.

Placé sous la responsabilité de M. Nicolas BAYOD, ce pôle comprend les commissions suivantes :

  • Commission Départementale du Football en Milieu Scolaire
  • Commission Départementale Féminisation / Quartiers / Milieu Rural
  • Commission Départementale Partenariat / Evènementiel
  • Commission Départementale Valorisation du Bénévolat et Récompenses District
  • Commission Départementale Médias / Communication
  • Commission Départementale des Présidents de Clubs

Ce Pôle aura pour principal objectif de communiquer sur les actions du District afin de mettre en avant ce qui est fait de bien. Il aura également en charge le développement du Football Féminin et du Football en Milieu Scolaire.

Enfin la dernière attribution de ce pôle sera de développer un réseau de partenaires pour donner au District les moyens de ses ambitions ; notamment au niveau de la valorisation et de la fidélisation des Bénévoles.

Vous pouvez retrouvez ci-dessous une interview de Nicolas BAYOD, qui se présente et nous parle de son Pôle.

 

Rencontre avec Nicolas BAYOD…

Pouvez-vous nous retracer votre parcours dans le monde du Football ?
« Je suis un pur toulousain. Je suis né ici. Jusqu’à mes 15 ans, j’ai évolué dans les clubs de PORTET, TOURNEFEUILLE et CUGNAUX. J’ai intégré le Centre Fédéral ; la 1ère promotion à CASTELMAUROU. Puis je suis entré au Centre de Formation du T.F.C. ; jusqu’en pro lors de la saison 2001/2002 ; celle des « Pitchouns ». J’ai peu joué, seulement 2 ou 3 matches.
Suite à une blessure, j’ai par la suite fait une saison quasi blanche. Je suis ensuite parti à RODEZ, en CFA2, CFA et National avant de signer en Pro à CHÂTEAUROUX pour 1 an ; puis 3 ans à NÎMES et 3 ans à CLERMONT. J’ai principalement évolué en Ligue 2.
Je suis revenu dans la région en 2013 à PORTET. Au bout d’une saison, il n’y avait plus de Président. Je me suis donc lancé. Cela m’a permis de bien me rapprocher du monde amateur. J’en ai également découvert les limites. Mais c’était une expérience très enrichissante. D’autant plus que j’ai également découvert le Football Féminin. C’était quelque chose que je ne connaissais pas. »

Surtout que PORTET était alors une locomotive du Football Féminin dans le Département de la Haute-Garonne et la Région ?
« Exactement. Avec la montée en D2, cela m’a permis de voir les contraintes un peu supérieures et de m’intéresser au développement du Football Féminin. »

Et la transition en Football Professionnel et Football Amateur s’est-elle faite facilement ?
« Quand on vient du milieu professionnel, on nous vend le football amateur un peu comme l’on pouvait l’imaginer 20 ans en arrière où on venait dans un club pour les bonnes raisons et où il y avait un état d’esprit de club et tout ce qui s’en suit.
Je me suis vite rendu compte qu’il y avait très peu de monde dans les clubs et, qu’aujourd’hui, il était très difficile de recréer un état d’esprit dans un club ; avec des personnes sur qui on va pouvoir s’appuyer ne serait-ce qu’une année. Maintenant, il y a des personnes qui entrent dans un club mais qui n’y restent que quelques mois voire quelques semaines. En tant que Président de PORTET, j’ai été confronté au quotidien de ce qu’est un club amateur. Peu de bénévoles, peu de personnes qui s’engagent ne serait-ce qu’une saison. Il y a aussi l’absence de compétence.
Je pense que je n’ai pas réussi à recréer quelque chose de cohérent entre les jeunes, les moins jeunes et les seniors. Je n’ai pas réussi à mettre les gens en relation les uns avec les autres. »

La difficulté a donc été de fédérer les personnes afin de tirer dans le même sens.
« Nous sommes dans une société où l’on consomme. La société évolue ; même dans le Football. Il y a de nouvelles pratiques. Les gens viennent mais peut être pas pour les bonnes raisons. Les responsables de clubs, dont j’ai fait partie, ont leur responsabilité là-dedans. L’argent disponible n’a peut être pas été employé au bon endroit. »

Quel est selon vous le secteur qui doit être priorisé ?

« Si l’on doit mettre de l’argent quelque part, à mon avis, il faut le mettre au niveau des encadrants. Il faut s’inscrire dans un projet qui passe par de la formation et de la montée en compétence. Après, quand on a dit ça, il faut également avoir les moyens de rémunérer ce type de personne. Il y a également parfois les contraintes municipales. »

Que voulez-vous dire par là ?

« Par moment, on ne valorise pas du tout les moyens qui sont mis à la disposition du club. A PORTET, nous avons des infrastructures extraordinaires. La Mairie nous met à disposition trois éducateurs et, malgré cela, nous n’arrivons pas à développer l’Ecole de Football.
Mais nous avons quand même fait de bonnes choses : les 70 ans du club, l’équipe senior est arrivée à un bon niveau, chez les filles nous sommes arrivés jusqu’à la D2 qui était un plafond pour nous. »

Que ressentez-vous alors comme un échec ?

« Comme je l’ai dit au club, tout cela est bien mais ça ne sert à rien si la base ne suit pas ; et c’est ce qu’il se passe. Nous n’avons pas assez développé l’Ecole de Football et cela a été un frein pour le projet club.
Tout cela pour dire qu’il faut mettre de la compétence dans les clubs. Et nous, District, nous devons avoir un rôle à jouer là-dedans. »

« Le nerf de la guerre c’est le financier et être en capacité de communiquer »

Justement, pour en venir au District, qu’est ce qui vous a poussé à vous investir sur la liste de Jean-Marc SENTEIN ?
« J’avais déjà été approché par M. CHARRANCON pour faire partie du Comité Directeur de la Ligue. Par la suite, il y a eu des changements et je n’étais pas en adéquation avec la nouvelle équipe. Cela m’a tout de même permis de rencontrer Jean-Marc SENTEIN et nous étions sur la même longueur d’ondes.
J’étais de plus en fin de mandat à PORTET et la liste de Jean-Marc SENTEIN est arrivée au bon moment. »

Quelle va être la façon de fonctionner de ce Comité de Direction ?
« Nous voulons que les clubs se sentent concernés. A notre charge de donner la ligne directrice et de dire où nous voulons aller. Les clubs qui se reconnaîtront dans ce que nous voulons faire ; nous devrons être là pour les aider. »

Pour parler de fonctionnement à proprement dit, vous avez décidé de diviser le District en 4 Pôles. Qui en a eu l’idée ?
« Cela a été une décision collégiale. Nous avons repris toutes les commissions et nous avons dit « il y en a trop ». Et, comme nous avons décidé de déléguer tout en ayant de la communication en interne, cela nous a semblé être un découpage cohérent. »

Vous êtes à la tête du Pôle Promotion / Développement / Communication. C’est un choix personnel ?

« Aujourd’hui, le nerf de la guerre, c’est le financier. On peut avoir les meilleures idées du monde, si on n’y met pas les moyens cela ne sert à rien.
Du fait de ma formation dans la Gestion des Organismes Sportifs, il me semble que c’est là que je devais être. C’est bien d’avoir des idées mais il faut se donner les moyens de les mettre en place. »

Ne faut-il pas arriver à faire comprendre que, pour recevoir, il faut commencer par donner un peu
?
« C’est exactement ça. Il faut arrêter de penser que l’on va nous donner des moyens parce que l’on est le District. Il faut arrêter de se voir plus beau que ce que l’on est.
On ne peut plus demander à un partenaire de faire un chèque et voilà. On doit lui proposer quelque chose. »

Quelles vont être les possibilités d’action là-dessus ?

« Si je suis là, il va falloir que ça bouge. Je ne suis pas un magicien. Il faut montrer un côté professionnel pour que les gens viennent mettre de l’argent. C’est de l’investissement. Il faut aller chercher la compétence. Nous devons trouver les outils qui nous permettent de valoriser notre District. »

Pour vous, l’important c’est donc communiquer pour trouver des moyens financiers ?
« Le nerf de la guerre, c’est également être en capacité de communiquer, de relayer ; mais de relayer ce que l’on fait de bien. Nous faisons plein de choses géniales sur lesquelles nous ne communiquons pas, tout simplement parce que nous n’avons pas les moyens de le faire. Cela va être un investissement à réaliser.
Je suis entrain de travailler sur la valorisation de tout le monde : District, Clubs et Licenciés. A l’heure actuelle, on part de zéro. Il y a tout à construire. »

« Beaucoup trop de monde n’est pas encore au courant de ce que l’on fait, en dehors des compétitions »

Et en terme de développement des pratiques ?
« Ce qu’il peut y avoir dans les tuyaux, même si ce n’est pas le plus important pour nous, c’est le « eFoot ». Le « eFoot » ce n’est pas seulement jouer à la console. Il faut avoir une bonne hygiène de vie. Il faut dire aux gamins que le « eFoot » c’est un sport. Ce n’est pas seulement être dans un canapé. Cela peut être une diversification, déjà lancé par la F.F.F., surtout en cette période car il n’y a pas de contact.
Il y a également le Tennis-Ballon (Futnet) ou le Footgolf. Il n’y a pas de contact non plus. ce sont des choses que l’on doit lancer.
Autre proposition. Aujourd’hui, les gens sont enfermés chez eux. Ne peut-on pas leur proposer 2 séances de 45 minutes de Fitfoot ? La situation actuelle fait qu’il faut accélérer ces pratiques là.
Toutes les idées sont bonnes à prendre. Nous devons occuper l’espace. D’accord, nous ne pouvons pas jouer mais il faut faire du sport. Aujourd’hui le sport est un vecteur de santé et c’est à nous de le faire savoir par des pratiques différentes. »

Dans votre pôle, il y a également la Valorisation du Bénévolat ; chose qui semble être à l’heure actuelle la seule façon de les fidéliser. Comment peut-on améliorer cela ?
« Mon rôle aujourd’hui est de dynamiser cela. Il faut se poser la question de savoir comment l’on peut être attractif pour attirer de nouvelles têtes.
Comment valoriser le bénévole ? Cela reste de la communication. Mon rôle est de trouver des partenaires qui pourront les mettre en avant. A l’arrivée, il faudra peut être en valoriser moins pour mieux les mettre en avant. »

Quelles autres possibilités voyez-vous ?

« Il faut rendre les différents évènements du District plus attractifs pour donner envie aux personnes de s’investir et de rester. Comme pour les assemblées générales par exemple. Il faut trouver un modèle plus dynamique. Il faut en finir avec les assemblées générales : compte-rendu / repas. On doit intéresser les personnes et également des partenaires.
J’ai une idée avec un Salon des Partenaires où les Présidents de clubs pourraient venir pour un échange dans l’après-midi puis, ensuite, il y aurait l’assemblée générale. Il faut réinventer ça. Mais pour cela, il faut trouver des endroits plus accueillants que des gymnases ou des salles des fêtes.
Je fais partie de ceux qui pensent que le bénévolat doit être valorisé au niveau de l’Etat. Pourquoi pas le faire rentrer dans le décompte de la retraite ? Les politiques doivent se bouger également. Le dégrèvement au niveau de l’impôt, ce n’est pas suffisant. »

Tout autre chose. Il y a également le milieu scolaire où le Football ne semble pas suffisamment implanté ?

« Cela reste une question de moyen. On ne peut pas annoncer des choses et ne pas le faire. Au niveau de l’Ecole Primaire, nous devons arriver avec des protocoles bien établis pour pouvoir passer outre les réticences que l’on peut sentir. Aujourd’hui, il faut du clé en main. »

Le Football n’a-t-il pas également une mauvaise image auprès de l’Education Nationale ?

« Non, pas forcément. On fait de bonnes choses, notamment au niveau de l’Handisport, mais le problème est que nous ne communiquons pas assez sur cela. Sans communication, nous restons sur l’image de 2010 et sur ce que l’on voit tous les jours à la télévision avec les professionnels. »

Justement, les gens ne font-ils pas trop l’amalgame entre le Football Professionnel et le Football Amateur ?
« Parce qu’encore une fois, à mon sens, les moyens ne sont pas mis là où il faut. Il faut mettre l’accent sur ce que l’on fait de bien. Et cela est encore trop rare.
C’est juste une question de politique. Où est-ce que tu veux mettre tes moyens ? Notre avantage est que nous n’avons pas besoin de faire du profit, contrairement à une entreprise. Du moment que l’on ne perd pas d’argent, même si l’on doit en mettre un peu pour en retirer un avantage, c’est une bonne chose. »

Mais que pouvons nous faire concrètement pour changer l’image que le Football peut avoir ?
« A notre niveau, je pense que l’on doit avoir quelqu’un qui s’occupe de la communication pour, encore une fois, mettre en avant ce que l’on fait de bien. Et c’est un vrai métier. Il faut une communication professionnelle sur les réseaux et les autres supports. Beaucoup trop de monde n’est pas encore au courant de ce que l’on fait, en dehors des compétitions. »

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